L'OURS

Distribution

Texte

Anton Tchekhov

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Mise en scène

Florent Hu

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Avec

Anthony Boullonnois

Florent Hu

Marion Lambert ou Marion Noone​

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Diffusion Collectif Pampa

Diane Wulwek

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Production

Collectif & Festival Pampa

Cie Tedua

Intention du metteur en scène

L’Ours est une comédie qui nous livre des réquisitoires excessifs contre les hommes et les femmes, chaque personnage étant le fruit de son expérience malheureuse passée. L’homme est fidèle et constant en amour ? ricane la jeune veuve, blessée par les infidélités de son mari et ses absences répétées. Smirnov, lui, déplore le temps et l’argent perdu par les femmes et regrette son parti-pris en faveur de l’émancipation féminine. Le potentiel majeur de cette pièce réside en sa capacité de faire résonner un texte du XIXème siècle à notre époque, traversée par l’évolution de la place de la femme et par les remises en question profondes sur les comportements et les stigmates genrés. Mettre en scène L’Ours est pour moi une manière de créer une tribune populaire sur laquelle donner à entendre un texte avant-gardiste qui trouve toujours un écho aujourd’hui.

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Pour cette pièce, le point de départ du travail a été le désir de faire du public un personnage à part entière. Mon but n’était pas seulement de briser le quatrième mur par le biais d’apartés, mais bel et bien de trouver un moyen pour que le public soit à la fois juge et acteur de l’action. Très inspiré par une forme de théâtre performatif dans laquelle le public peut aussi être un moteur, ce que je considère comme un terrain de jeu passionnant, j’ai souhaité délier sa parole. De cette manière, ce qui se passe entre Popova et Smirnov, se retrouve transposé dans une sphère publique dans laquelle les spectateurs ont le droit de prendre parti, de s’exprimer, de revendiquer une parole et d’en rejeter une autre.

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Le spectacle ayant été créé en extérieur dans un jardin, mon envie a été de n’ajouter aucune technique, ni musique, ni lumière. J’ai préféré me concentrer sur une forme nue au plus proche du texte. La seule exception à ce plateau naturel est la pierre tombale du défunt mari de Popova que j’ai décidé de disposer pour en faire un élément central, qui serait au fur et à mesure désacralisé.

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A travers leur histoire, c’est le miroir de notre société contemporaine que l’on peut encore et toujours dresser. C’est ce qui m’a poussé à faire de cette pièce un tribunal populaire, dans lequel la Défense et l’Accusation sont les deux protagonistes, le public est juge et jury et dont je ne suis que le médiateur.

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